Votre formation

1. Les enjeux

Au-delà du plaisir de conduire, l’utilisation d’une voiture est souvent indispensable pour les études, le travail ou les loisirs. Rouler en toute sécurité est donc une nécessité pour tous, sachant que les conducteurs débutants représentent une part importante des blessés voir tués sur nos routes. Les accidents de la route ne sont liés à la fatalité, donc pour aider les nouveaux conducteurs à se déplacer avec un risque faible de perdre la vie ou de la dégrader, un nouveau programme de formation a été mis en place, le REMC, avec pour objectif général d’amener tous les automobilistes novices à maitriser les compétences en termes de savoir-être, savoir-faire et savoir-devenir.

Apprendre à conduire est une démarche éducative exigeante pour laquelle l’enseignant de la conduite diplômé d’état, est un guide indispensable.

2. Le déroulement

1. La formation théorique

Elle est axée sur onze thèmes :

• La signalisation
• Les priorités
• Les règles de circulation
• Les croisements et dépassements
• Les arrêts et stationnement
• Visibilité et éclairage
• L’écoconduite
• Les tunnels et passages à niveaux
• Le partage de la route
• La prise de conscience des risques et notions diverses
• L’écomobilité

2. La formation pratique :

Elle est axée sur les bons comportements du conducteur afin de ne pas mettre en danger ni sa sécurité, ni celle des autres usagers de la route.

Les formateurs s’appuient sur un référentiel commun, le REMC, et dispensent leurs cours de manière à valider les quatre compétences globales :

• Maitriser le maniement d’un véhicule dans un trafic fiable ou nul,
• Appréhender la route et circuler dans des conditions normales,
• Circuler dans des conditions difficiles et partager la route avec les autres usagers,
• Pratiquer une conduite autonome, sûre et économique.

3. Les conditions de passage des épreuves de l’examen :

1. L’examen théorique :

Le code peut être passé dès l’âge de 15 ans dans le cadre de l’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) ou à 17 ans si le candidat choisit la formule classique. Hormis si le candidat se présente en candidat libre, c’est l’auto-école qui vous inscrira en prenant rendez-vous avec vous au centre d’examen. Par précaution, il sera rappelé au candidat d’arriver largement en avance le jour de l’épreuve, en pensant à sa carte d’identité ou équivalent en cours de validité. En cas de retard, le candidat ne sera pas admis dans la salle d’examen.

• Le lieu :

L’examen se déroule dans le centre d’examen dans lequel votre auto-école vous aura inscrit. Il peut s’agir d’un centre géré par un prestataire agréé par l’État tel que la poste ou SGS Objectif Code.

• Les questions :

Au sein du centre d’examen, vous êtes soumis à une série de quarante questions à choix multiples. L’épreuve se passe via un écran tactile, les questions étant répartis aléatoirement pour chaque candidat.

• Les résultats :

Pour être admis, vous ne devez pas commettre plus de cinq erreurs. Les résultats seront communiqués 24 heures après l’épreuve par mail. Une fois le code obtenu, vous pouvez passer l’épreuve pratique dans un délai de cinq ans. À défaut de réussir l’épreuve pratique dans ce délai, il faudra repasser l’épreuve théorique.

2. L’épreuve pratique :

Lorsque vous avez effectué au minimum vingt heures de conduite sur boîte manuelle, (treize heures sur boîte automatique) au sein de votre auto-école et que vous êtes suffisamment préparé, celle-ci vous fournira une date d’examen.

• La durée :

L’épreuve de conduite dure trente minutes au total, formalités administratives et installation du candidat incluent. Au cours de celle-ci, le candidat devra conduire au moins vingt-cinq minutes.

• Le bilan de compétences :

Lors de l’examen, l’examinateur appréciera le niveau de conduite du candidat, en établissant un bilan de compétences s’articulant autour des thèmes suivants :

- Connaître et maîtriser son véhicule

- Appréhender la route

- Partager la route avec les autres usagers

- Courtoisie au volant

- Conduite économique et respectueuse de l'environnement 

L’examinateur évalue en outre l’autonomie et la conscience du risque du candidat.

Pour être reçu à l’examen, le candidat doit obtenir au moins 20 points sur 31. L’expert réalise un inventaire des points positifs et négatifs restitués par rapport à une compétence donnée. Un échange entre l’expert et le candidat peut s’instaurer au cours de l’épreuve.

• Les erreurs éliminatoires :

Certaines erreurs commises pendant la conduite sont directement éliminatoires. Si le candidat en commet une, il échoue automatiquement à l’épreuve.

La liste des erreurs éliminatoires est longue. Voici une liste d’exemple non-exhaustive : non-respect d’un stop ou d’un feu rouge, intervention de l’examinateur sur le volant ou les pédales, franchissement d’une ligne continue, circulation en sens interdit ou à gauche sur une chaussée à double sens….

• Les tests au cours de l’épreuve :

Outre la conduite effective pendant l’épreuve pratique, le candidat devra également se soumettre à différents tests :

• Il lui sera demandé de circuler de manière autonome pendant une durée de 5 minutes en se rendant dans un lieu ou en circulant en suivant un itinéraire définis au préalable par l’examinateur
• Lors d’un arrêt librement choisi par l’examinateur, ce dernier demandera au candidat de procéder à une vérification technique du véhicule. Le candidat doit également répondre à une question de sécurité routière et à une question sur les notions élémentaires de premiers secours. Chacune de ces questions donne l’attribution d’un point en cas de bonne réponse

• Les manœuvres :

Deux manœuvres doivent être effectuées par le candidat. Il s’agit d’une marche arrière et d’un freinage en vue de s’arrêter avec précision.

Pour la marche arrière, il peut s’agir des manœuvres suivantes :

• Marche arrière en ligne droite,
• Rangement en créneau,
• Rangement en épis,
• Rangement en bataille,
• Demi-tour.

Le freinage est également annoncé par l’examinateur. Il peut être effectué à l’occasion de tout arrêt imposé par la signalisation ou en utilisant un repère vertical, précis et bien visible.

3. Une fois l’épreuve pratique terminée, l’expert dresse le certificat d’examen en établissant un bilan des compétences du candidat. Hormis lorsqu’une faute éliminatoire a été commise, l’examinateur établit le total chiffré des points obtenus.

La réponse à l’examen du permis de conduire sera visible via internet sur le site du gouvernement dès le lendemain matin.

En cas de réussite à l’examen du permis de conduire, Un permis provisoire est délivré au candidat. Celui-ci a une durée de validité de quatre mois à compter de la date de l’épreuve pratique.

4. La procédure à suivre en cas de réussite :

1. Le certificat d’examen :

Lorsque le candidat est reçu, le certificat d’examen du permis de conduire (CEPC) tient lieu de permis de conduire pendant une durée de quatre mois à compter de la date de l’épreuve pratique. Ce document doit ainsi être présenté aux forces de l’ordre en cas de contrôle. Le simple CEPC ne permet de conduire qu’en France et ses départements d’outre-mer.

2. La demande de permis de conduire :

Au cours du délai des quatre mois, le conducteur doit s’inscrire sur le site ANTS.gouv en vue d’obtenir par la suite son titre définitif. Les modalités concernant son obtention (documents à fournir, délais, modalités d’envoi…) varient en fonction des pièces fournies.